Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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COP 17 : Position finale de l’Instance Internationale des Peuples Autochtones sur le changement Climatique à Durban

publiée le 26/12/2011 par CSIA-Nitassinan

Dans le cadre de la réunion internationale de Durban, l’Instance Internationale des Peuples Autochtones sur le changement Climatique a présenté une déclaration politique de positionnement sur des thèmes cruciaux de l’agenda climatique mondial.

Le document contient les principaux points suivants :
- Reconnaissance et respect de la libre–détermination des peuples autochtones, en particulier le droit aux territoires et aux « biens naturels », en conformité avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

- Urgence à élaborer un cadre d’accords contraignants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Prolonger l’accord de Kyoto qui expire en 2012.

- Élimination graduelle du développement de combustibles fossiles.

- Moratoire sur l’exploitation des combustibles fossiles dans ou près des territoires et terres autochtones et ce, dans le respect des droits des peuples autochtones.

- Transfert immédiat et installation des technologies adaptées et peu coûteuse vers les pays du sud.

- Garantie du respect et de la protection des connaissances traditionnelles et des modes de vie des peuples autochtones.

- Tout financement pour la réduction et l’adaptation du changement climatique doit s’établir dans le cadre de la Convention des Nations Unies pour le Changement Climatique. Un système de ressources directes doit être prévu pour les peuples autochtones ainsi qu’un système de contrôle participatif sur les ressources afin de garantir une plus grande transparence des programmes. Les ressources doivent provenir de fonds publics.

- Développement d’un fonds spécial pour les peuples autochtones et les communautés locales pour développer leurs propres activités contribuant à la lutter contre le changement climatique.

- Refus catégorique face à la perspective d’un marché du carbone et d’un système de compensations de carbone forestier qui modifierait, privatiserait et commercialiserait les forêts.

- Préoccupation quant au projet de REDD+ qui représenterait un danger pour le futur de l’humanité en renforçant l’usage des combustibles fossiles. REDD+ menacerait la survie des peuples autochtones. Les accords de Cancún n’ont pas prévu de garanties juridiques de nature contraignante quant au respect des droits des peuples autochtones. Les projets de type REDD+ violeraient ces droits.

- La « gouvernabilité » autochtone des forêts constitue une garantie réelle de conservation des forêts.

Le panel de représentants autochtones était composé de :

Grace Balawag de l’association Tebbteba, Philippines ;

Berenice Sánchez du Réseau de Femmes Autochtones sur la biodiversité en Amérique latine et Caraïbes (RMIB-LAC), Mexique ;

Victoria Haraseb du Groupe de Travail sur les Minorités d’Afrique Australe, Namibie ;

Antonio Medina du Réseau Autochtone du Tourisme de Mexico, Mexique ;

Hortencia Hidalgo, du Réseau des Femmes Autochtones sur la biodiversité en Amérique latine et Caraïbes (RMIB-LAC), Chili.

À ce jour, aucun document débattu dans le cadre du COP 17 ne reconnaît ou n’incorpore la question des droits des peuples autochtones.

Sources autochtones : Servindi, ACIN, Diplomacia Indigena

La Déclaration de l’Instance Internationale des Peuples Autochtones sur le changement Climatique [esp]

Sources : http://sogip.wordpress.com/2011/12/08/cop-17-position-finale-de-linstance-internationale-des-peuples-autochtones-sur-le-changement-climatique-a-durban/