Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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DOSSIER PETITION EN FAVEUR DES WAYANA ET TEKO

publiée le 20/08/2011 par CSIA-Nitassinan

Le nombre de signataires depuis le lancement, le 10 octobre 2010, de cette pétition pour sauver les derniers Amérindiens Wayana de Guyane Française, est actuellement de 10848 signataires. Continuez à diffuser largement cette pétition autour de vous !

Pour signer la pétition en ligne


TEXTE DE LA PETITION

Monsieur le président de la République française !

Nous vous interpelons afin que vous nous aidiez à sauver les derniers Amérindiens Wayana et Teko qui survivent dans le département de la Guyane française et dont vous êtes de part vos fonctions, le protecteur, comme vous le faites pour tous citoyens de cette république.

En effet, nous déplorons que les derniers 1.500 Amérindiens Wayana qui sont nos frères de cette République de "la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité", puisque citoyens eux aussi à part entière, soient voués à une extinction programmée prochaine du fait des ravages considérables causés par les graves dégâts écologiques qu’ils subissent et à cause des effets sanitaires provoqués par le mercure nécessaire à l’extraction de l’or que les orpailleurs clandestins (et officiels !) utilisent dans les rivières pour nettoyer ce métal.

Si la cupidité due à l’attrait de la richesse (bien illusoire au demeurant !) attire de nombreux clandestins venant du Surinam et du Brésil, avides de découvrir de la poudre et des pépites dans les eaux des rivières et fleuves de cette région de l’Amazonie, nous nous permettons de vivement regretter ces incursions et infiltrations de ces bandes mafieuses sur le territoire français, qui semblent œuvrer avec une facilité qui en étonnent plus d’un.
Des témoignages feraient même le rapprochement entre ces mafias et des responsables locaux de la Guyane française (1).

C’est pourquoi, monsieur le président, au regard des derniers événements qui se sont déroulés à Twenké sur la rivière Lawa en septembre 2010 et avant que d’autres événements sanglants ne se (re-)produisent (2) sur le territoire que la France a attribué à ces peuples Wayana, nous vous demandons :

1 - Que l’espace dit de "réserve naturelle" par l’état français d’où sont pourtant originaires depuis des millénaires, avec leurs cousins Apalaï (côté Brésil) et Trio (côté Surinam) le peuple Wayana, soit dès à présent une région interdite de toute exploitation minière comme le demande le peuple Wayana depuis de nombreuses années.

2 - Que la France ratifie la législation internationale sur les peuples indigènes (la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail) comme le recommandent à nouveau les Nations Unies (3). En effet, selon un récent rapport de la Ligue des droits de l’Homme, "En refusant d’inscrire les droits des peuples indigènes au rang de ses principes constitutionnels, la France maintient ces peuples dans une véritable impasse sociale, économique et culturelle" (§25) et "continue à éluder toute la question de [leurs] droits fondamentaux indispensables à leur survie, à savoir, la propriété et l’usage des terres ancestrales et des ressources, libertés civiles et politiques, transmission aux générations futures de la culture et d’une identité propre" (§26).

3 - Que la France fasse preuve de transparence sur ce département de la Guyane française où de nombreux témoignages semblent montrer que des liens étroits seraient établis entre les mafias de l’or et des responsables de la gestion de ce territoire.

4 - Enfin, on ne manquera pas d’être surpris dans le département qui envoie dans l’espace des fusées de l’Agence spatiale européenne, que des dysfonctionnements, voir même une incurie certaine de l’Etat français, soient à déplorer dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’écologie et de la légalité républicaine (justice, etc.), principalement quand il s’agit du peuple Wayana. (4)

Ne doutant pas de l’intérêt que vous porterez à ces revendications légitimes, nous vous remercions, monsieur le président, des décisions que vous prendrez en faveurs du peuple Wayana avant que l’irrémédiable extinction de ces Amérindiens ne se produise.

Recevez, monsieur le président, mes salutations citoyennes courtoises et militantes.

Date,
Nom, prénom,
adresse,
Signature,

Références des notes :
(1) - (cf. : le site : http://www.tonkeul.com/Guyane-amerindiens.html ) ;
(2) - (cf. : voir sur le site : http://www.okamag.fr/riposte-wayana.htm ) ;
(3) - (cf. : voir sur le site : http://survivalfrance.org/campagnes/169 ) ;
(4) - (cf. : voir sur le site : http://wayana.new.fr : L’incurie de l’Etat. ).

Pour copie :
Monsieur le secrétaire général de l’ONU.
Monsieur le secrétaire exécutif de l’OIT.
Messieurs les députés et sénateurs de Guyane française.
Monsieur le Premier ministre de France.
Les députés et sénateurs élus de Guyane française.