Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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Depuis Barcelone, pour la liberté des prisonnier-e-s du monde entier (incluant les demandes de libération de Leonard Peltier, Mumia-Abu Jamal et Oso Blanco) - Novembre 2015

publiée le 22/11/2015 par Freepeltier

Depuis Barcelone, pour la liberté des prisonnier-e-s du monde entier

Communiqué pour la liberté des prisonnier-e-s du monde entier

Pendant la Rencontre Européenne de Solidarité avec les communautés zapatistes, la sexta et avec ceux et celles qui luttent en bas et à gauche, plusieurs personnes à titre individuel, collectifs et groupes se sont réunis à Barcelone du 20 au 22 novembre, 2015. Ils ont rédigé un Communiqué pour la liberté des prisonnier-e-s du monde entier, incluant les demandes de libération de Leonard Peltier, Mumia-Abu Jamal et Oso Blanco.

Novembre 2015

Aux prisonniers et prisonnières du monde entier
À leurs familles et à leurs ami-e-s
À leurs collectifs et groupes de soutien
Au Réseau contre la Répression et pour la Solidarité
À la Croix Noire Anarchiste de Mexico
Au Groupe de travail « No estamos todxs »
À la Sexta
À ceux et celles qui sentirons ces mots

Compagnons et Compagnonnes :

Tout d’abord, recevez tous et toutes, un salut solidaire et du courage pour chacun et chacune d’entre vous. Depuis Barcelone, plusieurs personnes à titre individuel, collectifs et groupes se sont réunis pendant la Rencontre Européenne de Solidarité avec les communautés zapatistes, la sexta et avec ceux et celles qui luttent depuis leurs tranchées en bas et à gauche. Ici, nous nous sommes parlés, nous nous sommes écoutés et nous avons à nouveau décidé de ne pas laisser la place à l’oubli, l’oubli que représente l’enfermement, l’enchaînement, l’humiliation et le mépris dans lequel vous vous trouvez à présent.

Nous avons écouté vos réflexions, vos pensées, votre rage et votre détermination dans une lutte qui dépasse les murs de la prison et s’étend, à différents niveaux avec des intensités différentes, à la société de laquelle nous sommes prisonniers et prisonnières à l’intérieur d’un système qui surveille de près, qui contrôle, qui confine, qui opprime tous ceux et celles qui nous trouvons dans un en dehors relatif.

Pendant toutes ces années nous avons cheminé marché avec vous, nous avons appris que la lutte contre l’enfermement se fait à vos côtés et que vous cheminez du nôtre au quotidien. Grâce à vos mots et à vos réflexions, les préjugés disparaissent peu à peu pour donner lieu à une réflexion qui comprenne que n’importe quel type d’enfermement est en soi une pratique de contrôle et de soumission que, par la peur et le conditionnement des libertés, ils essaient de faire disparaître et domestiquer les révoltes.

Vous nous avez aussi permis de voir, que même dans les pires circonstances, dans les espaces réduits, dans les cellules, dans les mitards, une rage débordante de résistance peut naître, ce qui nous donne du courage pour poursuivre nos luttes.

Nous partons du fait que nous nous trouvons dans une réalité où l’enfermement se manifeste à travers de nombreuses institutions, comme celle des prisons, au service d’un projet politique depuis une logique capitaliste, libérale, productiviste, patriarcale, sexiste, raciste que nous ne pouvons accepter comme une normalité dans nos vies.

Le monde pour lequel nous nous battons, refuse les réformes de ces centres d’humiliation, nous ne les voulons pas car nous n’en avons tout simplement pas besoin. C’est main dans la main avec nos compagnons et compagnonnes prisonnières que nous avons appris que, indépendamment de comment ils se définissent eux-mêmes – prisonnier-e-s politiques ou prisonnier-e-s de la guerre sociale-, la réclusion, l’enfermement sont destinés à servir de vide-ordures pour y jeter la dissidence, la désobéissance, c’est-à-dire tous ceux et celles qui gênent un système basé sur l’autoritarisme et l’exploitation de milliers d’êtres humains partout sur la planète…

Pour cette raison, les collectifs, les groupes et les personnes présents à cette rencontre, voulons dire à nos compagnons et compagnonnes prisonnières que nous ne pouvons pas cheminer sans eux-elles dans la construction d’un monde où tous et toutes seront libres.

Depuis cet espace, nous voulons saluer :

Askapena, organisation du pays basque persécutée pour ses actions de solidarité internationale.

À toutes les compagnonnes et compagnons qui ont été fait prisonnier-e-s, à toutes les personnes réprimées pour mener leurs luttes, en particulier les compagnons et compagnonnes prisonnières pendant les opérations menées contre les 5 anarchistes de Sabadell, ceux et celles qui ont été pris au cours des opérations Pandora, Piñata et Ice, menées par l’État Espagnol simplement parce qu’ils étaient anarchistes ; à tous et toutes d’autres réalités de luttes réprimées lors des opérations contre le mouvement indépendantiste gallego, aux huit personnes arrêtées pendant la lutte contre le pantano de Yesa, ainsi qu’à tous ceux et celles d’autres réalités que nous ne connaissons pas, mais que nous ne pouvons pas oublier. Et plus particulièrement aujourd’hui [21 novembre] date douloureuse, car nous n’oublions pas la mort de Ricardo Flores Magón dans la prison de Leavenworth et nous envoyons à tous et toutes les compagnon-nes qui s’en souviennent, nos sincères salutations, depuis la digne rage et la joyeuse rébellion.

Nous saluons nos compagnons et compagnonnes : Álvaro Sebastián Ramírez, Alejandro Díaz Sántiz, Luís Fernando Sotelo, Fernando Bárcenas Castillo, Miguel Angel Peralta Betanzos, Abraham Cortez, Roberto Paciencia Cruz, Esteban Gómez Jiménez, Santiago Moreno Pérez, Emiliano Jiménez Gómez, Dominga González Martínez, Lorenzo Sánchez Berriozábal, Marco Antonio Pérez González, Pedro Sánchez Berriozábal, Rómulo Arias Mireles et Teófilo Pérez González, Máximo Mojica Delgado, Maria de los Angeles Hernández Flores, Santiago Lázaro Lezma, Cemei Verdía.

À Leonard Peltier, Mumia Abu-Jamal, Oso Blanco, Gabriel Pombo da Silva.

Nous saluons tous et toutes les prisonnières qui luttent en bas et à gauche, contre le système carcéral, ses lois et le monde qui les produit.

Nous souhaitons également que vous sachiez que, selon nos différentes formes de cheminement, nous répondons à l’appel du Réseau contre la Répression et pour la Solidarité à se mobiliser et à mener des actions pour la liberté de nos compagnons et compagnonnes du 6 au 13 décembre, dont le slogan sera : « Jusqu’à ce que nous soyons tous et toutes libres »

On ne peut pas vous laisser, sans vous dire auparavant, que nous sommes là, que nous ne nous rendons pas et que nous ne faiblissons pas.

À bas les murs des prisons !

• Associació Solidaria café Rebeldía-infoespai (Barcelona)
• Associazione Ya Basta ! Milano (Italia)
• Ya Basta ! (Alemania)
• Adherentes a la Sexta Barcelona (Catalunya, Estado Español)
• ASSI – Acción Social Sindical Internacionalista, Zaragoza (España)
• Chiapasgruppa LAG (Noruega)
• CSPCL (Paris, Francia)
• Union Syndicale Solidaires (Francia)
• Fédération SUD-Éducation (Francia)
• Les Trois Passants (Francia)
• CGT – Confederación General del Trabajo (Estado Español)
• Adherentes a la Sexta, Zurich (Suiza)
• Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala, Madrid (Estado Español)
• Txiapasekin – Plataforma Vasca de Solidaridad con Chiapas (Euskadi)
• UK Zapatista Solidarity Network (Reino Unido)
• Adhesiva, espai de trobada i acció (Catalunya)
• Bologna per Ayotzinapa (Italia)
• La Pirata :
– Nodo Solidale, (México-Italia)
– Colectivo Zapatista de Lugano (Suiza)
– Nomads Bologna-Berlin (Italia-Alemania)
– Adherentes Individuales

Traduction les trois passants/ correction Amparo et Val

Source : https://liberonsles.wordpress.com/2015/11/26/depuis-barcelone-pour-la-liberte-des-prisonnier-e-s-du-monde-entier-2/#more-8885