publiée le 26/11/2017 par
Rencontre-projection avec des représentants autochtones de Guyane.
« De l’affirmation des droits autochtones en Guyane des années 1980 à la lutte contre le méga-projet Montagne d’or. »
Le jeudi 7 décembre 2017 - à partir de 18h30
Au Centre International de Culture Populaire (CICP), 21ter rue Voltaire, Paris 11ème.
A quelques jours du sommet climat décidé par Emmanuel Macron le 12 décembre 2017, le CSIA-Nitassinan organise une rencontre avec plusieurs invités kali’na de Guyane "française". Ce sera l’occasion de revenir sur l’histoire du renouveau militant amérindien en Guyane dans les années 1980, jusqu’au combat actuel contre le méga-projet Montagne d’or soutenu par Emmanuel Macron. Alexis Tiouka, figure historique, ami de toujours du CSIA-Nitassinan et acteur du mouvement pour l’affirmation des droits des peuples autochtones en Guyane, nous fera l’honneur d’être présent à nos côtés pour la présentation de son livre « Petit guerrier pour la paix » (Ibis Rouge Editions, 2017). Ce sera également l’occasion de découvrir le film de son frère Maurice Tiouka, cinéaste kali’na, « Paroles amérindiennes », réalisé en 1996. Nous espérons également recevoir ce soir là Yanuwana Tapoka (Christophe Pierre) représentant de Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), fer de lance du combat autochtone en Guyane aujourd’hui. Ce dernier a notamment contribué à ce que le Tribunal international des droits de la nature condamne le méga-projet Montagne d’or lors de la dernière conférence sur le climat COP23 à Bonn, en Allemagne.
Cette soirée sera l’occasion de rappeler à la France ses responsabilités au moment de la célébration de la dixième année de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, et de réitérer la demande des mouvements amérindiens de Guyane pour l’adoption de la Convention 169 de l’OIT.
— CSIA-Nitassinan
PRÉSENTATION DU LIVRE "PETIT GUERRIER POUR LA PAIX" - ALEXIS TIOUKA
Ne ratez pas la présentation du livre Petit guerrier pour la paix, les luttes amérindiennes racontées à la jeunesse (et à tous les curieux), de Hélène Ferrarini et Alexis Tiouka (Ibis Rouge Editions, 2017, préface « Flécher l’œil » de Jean-Christophe Goddard, philosophe).
Dans un jeu de questions-réponses, Alexis Tiouka raconte les luttes qui animent les peuples amérindiens de Guyane depuis les années 1980, et dont il a été lui-même acteur.
Il retrace le parcours de la première génération de leaders du mouvement autochtone guyanais, passée par les « homes indiens » et l’école française. Du grand rassemblement des Amérindiens de Guyane en 1984 aux revendications pour la terre et aux négociations internationales : quatre décennies de luttes ont façonné le mouvement autochtone guyanais.
Pourtant, 10 ans après l’adoption par les Nations Unis de la Déclaration des droits des peuples autochtones, la France a toujours tendance à oublier qu’en faisant des Amérindiens des citoyens français, elle inscrivait de fait la question de la diversité au sein de la République.
Alexis Tiouka est juriste, spécialiste du droit autochtone. Il est originaire du village kali’na d’Awala-Yalimapo, berceau du mouvement autochtone de Guyane. Il a représenté les amérindiens de Guyane (française) à l’ONU lors des discussions sur les droits des peuples autochtones dans les années 1990-2000.