La Lettre de Nitassinan n° 71
octobre 2017 / mars 2018 - 16 pages

ARTICLE DE UNE

Hommage à Dennis Banks, leader historique de l’American Indian Movement, décédé le 29 octobre 2017

Le CSIA-Nitassinan adresse ses condoléances à la famille de Dennis Banks, militant anishinabe de la réserve de Leech Lake, co-fondateur de l’American Indian Movement (AIM), vétéran de l’occupation de Wounded Knee en 1973 et de tant de combats pour la défense des droits des peuples autochtones, jusqu’à l’année dernière aux camps de résistance à Standing Rock. Notre ami, Dennis Banks va nous manquer. Il aura notamment marqué l’histoire du CSIA-Nitassinan, de sa création à nos jours, en passant par les différentes "Sacred Runs for land and Life". Dennis Banks aura fait l’honneur au CSIA-Nitassinan de faire un de ses derniers voyages à l’international, en acceptant de venir participer à notre Journée d’octobre en 2015, juste avant la COP 21. Lors de cet événement, Dennis Banks (AIM) et Tom Goldtooth (IEN) avaient passé le flambeau de la résistance aux jeunes autochtones invités par le CSIA, parmi lesquels Nataanii Means, à nouveau présent à l’invitation de notre organisation dans le cadre de la tournée européenne "Decolonize America ! Water Is Life Tour" à l’automne 2017.

Le 4 novembre, à l’occasion du dernier concert des Water Protectors, au Hangar à Ivry-sur-Seine, ils lui ont rendu hommage alors que le matin même avait eu lieu l’Honoring de l’AIM à Leech Lake dans le Minnesota, communauté de Dennis Banks où sa famille a souhaité qu’il repose.

Dennis, ta force et tes encouragements vont nous manquer... mais nous continuerons le combat aux côtés des peuples autochtones en ton honneur !

Sylvain Duez-Alesandrini (CSIA-Nitassinan)

En 2013, quelques jours après avoir participé aux célébrations
du 40e anniversaire de l’occupation de Wounded Knee, sur la réserve de Pine Ridge, Dennis Banks s’était rendu en Europe, en compagnie de son fils Tatanka Banks, afin de participer en tant que juré au Tribunal Russell sur la Palestine, à Bruxelles. À cette occasion, il avait passé quelques jours à Paris où, à sa demande, le CSIA-Nitassinan avait organisé un programme chargé afin qu’il puisse témoigner de ses combats d’hier et d’aujourd’hui. Il avait notamment pu rencontrer à Paris le Président Evo Morales pour lui demander d’intervenir en faveur de son frère de lutte Leonard Peltier, toujours incarcéré.

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