Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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Séminaire SOGIP « Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones » - Droits des peuples autochtones et projets miniers : "Les cas de Montagne d’or en Guyane et de Belo Sun au Brésil" (EHESS, le 14/11/19)

publiée le 07/11/2019 par CSIA-Nitassinan

Séminaire SOGIP « Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones 2019-2020 »

Séance : 14 novembre 2019, de 9h à 13h

DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES ET PROJETS MINIERS :
LES CAS DE LA MONTAGNE D’OR EN GUYANE FRANÇAISE ET DE BELO SUN AU BRÉSIL

EHESS - Salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris

Intervenant.e.s

- Irène Bellier, directrice de recherches au CNRS, IIAC/LAIOS Introduction générale au séminaire

- Kadi Éléonore Johannes, Kali’na de Guyane française, présidente du Collectif des Premières Nations de Guyane, porte-parole du collectif Or De Question

L’extraction de l’or et ses conséquences

La communication présentera les problèmes de l’orpaillage, légal et illégal, en Guyane française. Outre les problèmes de dégradation des sols, de contamination des rivières et d’empoisonnement des ressources naturelles et humaines, que dénoncent les autochtones depuis des décennies, ils et elles s’opposent aujourd’hui à une nouvelle volonté de « mise en valeur » du territoire. Le projet de la Montagne d’Or, porté par un consortium russo-canadien (Nord Gold et Colombus gold), se trouve entre deux réserves biologiques domaniales et sur des territoires sacrés très anciens selon des fouilles archéologiques. La consultation de la population locale ainsi que la résistance des peuples autochtones ont conduit le gouvernement à suspendre le projet en l’attente de nouveaux éléments. Comment se réalisent les droits des peuples autochtones dans cette configuration ?

- Giliarde Juruna, cacique Juruna de la Terre autochtone Paquiçamba au Xingu, Brésil

L’emprise de Belo Sun et la consultation des Juruna

La communication présentera la situation au Xingu, où, fermement, les populations autochtones de la région rejettent le projet minier d’exploitation d’or Belo Sun qui jouxte le territoire reconnu (Terra indigena Paquiçamba). Belo Sun représenterait la plus grande mine d’or à ciel ouvert du Brésil, située à seulement quelques kilomètres du barrage de Belo Monte. Belo Sun a été accusé d’acquisition irrégulière de terres et de promotion de conflits fonciers, en plus de de violations des droits des peuples autochtones.
Le projet Belo Sun est suspendu depuis 2017 sous contrainte de produire une étude sur les impacts socio-environnementaux de la mine sur les populations riveraines, ordonné par la Cour fédérale régionale. Les populations autochtones, préoccupées avec le futur du fleuve et des nouvelles générations, demandent que soit mise en place une consultation préalable, libre et informée.

Interprétation de Ana Caterina Zema, Membre de l’Observatório de Direitos Indígenas (OBIND) de l’Université de Brasília et du Groupe décolonial de traduction

http://www.sogip.ehess.fr/spip.php?article632