Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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[Chiapas] La discrimination et le racisme ont prévalu une fois de plus contre le Professeur Patishtán

publiée le 13/09/2013 par CSIA-Nitassinan

Ce jeudi 12 septembre 2013, les magistrats Freddy Gabriel Celis Fuentes,
Manuel de Jesús Suárez Rosales et Eduardo Arturo Garduño Zenteno se sont
prononcés contre la remise en liberté de notre compagnon Alberto
Pathistan, une fois de plus l’arbitraire l’a emporté.

Nous venons d’apprendre, selon les déclarations de Rivero, avocat
d’Alberto Pathistan, que le premier tribunal de Tuxtla Gutiérrez, Chiapas
a déclaré infondé la procédure de reconnaissance d’innocence demandée par
l’indigène Alberto Pathistan. Cela veut dire que le professeur tzotzil,
après treize longues années d’enfermement et d’arbitraire, reste en
prison. Tous les outils juridiques et judiciaires nationaux ont été
épuisés et seule resterait la possibilité de faire appel à la Cour
Inter-américaine des Droits de l’Homme.

Nous nous souvenons du jour où la Cour Suprême de Justice de la Nation
(SCJN) devait étudier le cas d’Alberto Patishtán Gómez, afin de présenter
son analyse. Cependant le 6 mars 2013, celle-ci a refusé d’assumer sa
compétence et ses responsabilités en se déclarant incompétente sur le cas
du professeur Alberto Patishtán Gómez, condamné à 60 ans de prison. Elle
l’a renvoyé vers le tribunal de Tuxtla Gutierrez au Chiapas.

Nous nous souvenons aussi que la Cour Suprême de Justice de la Nation
Mexicaine ne s’attendait pas à la réaction sociale qu’a soulevée sa
réponse négative concernant la révision du cas de Patishtán. La solidarité
n’a pas cessé un seul instant, des actions, des communiqués, des
évènements, des piquets de protestations, des manifestations n’ont pas
cessé de s’accumuler les uns après les autres.

Aujourd’hui la lutte continue et ne s’arrêtera pas, car nous n’attendons
plus rien de la justice mexicaine, nous attendons une autre justice,
construite par l’en-bas rebelle. Les trois magistrats qui avaient dans
leur mains la résolution du cas de Pathistan sont le miroir tout entier de
la justice servile qui maintient le pouvoir en place, tout comme la
corruption et le mépris.

Nous n’oublions pas la phrase du professeur Alberto "Nous sommes gouvernés
par l’injustice", prononcée suite au refus de la Cour de réviser son cas.
"C’était une bonne occasion de voir si au Mexique il y a une justice".

Nous n’avons pas d’autre alternative que la lutte, non seulement pour la
liberté d’Alberto mais aussi pour la nôtre et celle de tous et toutes…la
lutte continue.

Vous n’êtes pas seul compagnon Alberto, nous sommes toujours là !

Les trois passants

Plus d’infos sur :
http://albertopatishtan.blogspot.fr/ et sur http://liberonsles.wordpress.com