Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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La 6e édition du Festival Ciné Alter’Natif - du 2 au 10 octobre 2015 !

publiée le 26/09/2015 par CSIA-Nitassinan

Ouverture du Festival : Vendredi 2 octobre au Cinéma La Clef (Paris)

Séance #1 : "Echos de la Terre, Perspectives amérindiennes sur le changement climatique" à 18h

En amont de la réunion stratégique internationale de mobilisation à Paris des 3 et 4 octobre prochains et en ouverture de la 2e édition du cycle de projections « Films en Sociétés », le Cedidelp s’associe au Festival Ciné Alter’Natif, festival de films amérindiens, afin de consacrer une séance aux perspectives autochtones sur le changement climatique.

Trop souvent marginalisés et considérés comme un frein au développement et au progrès, les savoirs autochtones peuvent pourtant s’avérer utiles pour évaluer les risques qui menacent notre environnement, mais également pour considérer le potentiel de certaines stratégies d’adaptation séculaires.

Programmation :

Qapirangajuq : Savoir inuit et changement climatique, de Zacharias Kunuk (Inuit) et Ian Mauro, Canada, 2010, 60mn, VO ST FR Exclusivité !
L’impact du changement climatique au Canada vu par ceux qui y sont directement confrontés. Dans ce documentaire produit par Isuma Productions, première société de production autochtone d’Amérique du Nord, des membres du peuple inuit partagent leur expérience et racontent comment le paysage a évolué, comment le ciel a changé de couleur et à quel point les espèces animales ont évolué. Leurs perspectives – transmises par des siècles de connaissance pragmatique et partagée – révèlent une profonde intimité avec leur environnement et défient avec conviction les récits habituels des médias sur le changement climatique. Témoignages troublants sur l’apparition d’une nouvelle flore, modifications de la faune, dégel du permafrost et diminution du point de congélation... autant d’éléments qui ne permettent plus de mettre en doute le fait que le changement climatique est devenu une question de droits de l’homme pour de nombreuses personnes autochtones.
Zacharias Kunuk (Inuk) est un cinéaste de renom qui a réalisé les longs-métrages de fiction Atanarjuat (l’homme rapide), caméra d’or à Cannes en 2001, et Le Journal de Knud Rasmussen, qui a ouvert le Festival International du Film de Toronto en 2006. Kunuk a reçu l’ordre du Canada en 2005.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=yee9rKOlMUo

Ce long-métrage documentaire sera précédé des courts-métrages :

Bloodland , de Elle-Máijá Tailfeathers (Blackfeet/Sami), Canada, 2011, 4mn11, muet Exclusivité !
Fiction expérimentale, Bloodland dépeint de manière frappante l’impact irréversible de l’exploration pétrolière et gazière sur notre planète, et en particulier l’impact de la fracturation hydraulique sur Kainaiwa, la réserve blackfeet au Canada. Ce film a été tourné avec une équipe entièrement autochtone.

Haïda Raid 3 : Save our waters ! , de Amanda Strong (Métis/Cree), Canada, 2014, 4mn30 VO ST FR Exclusivité !
Le peuple haida ne mâche pas ses mots dans ce vidéo-clip d’animation, créé en réponse à l’approbation par le gouvernement fédéral du Pipeline Enbridge Northern Gateway au Canada... Les autochtones d’Haida Gwaii sont fermement opposés à ce projet très controversé de pipeline et à l’introduction du trafic pétrolier sur les côtes du Nord-Ouest du Canada.

Un débat avec Tom Goldtooth (Lakota/Diné) d’Indigenous Environmental Network suivra la séance.

Date : le vendredi 2 octobre 2015 à 18h
Lieu : Cinéma La Clef, Paris 5e
Tarif : 6,50€, réduit 5€


Séance #2 : "Double esprits. Résistance, genre et décolonisation" à 20h30

Berdaches, winktes, double-esprits, troisième genre, homosexuels, travestis... les qualificatifs sont nombreux mais pêchent tous par leur incapacité à appréhender des orientations sexuelles différentes de la norme hétérosexuelle établie par les sociétés judéo-chrétiennes, articulant des catégories plus complexes que notre vision duale du genre (homme/femme) et pourtant socialement bien définies dans une grande majorité de cultures amérindiennes. En effet, traditionnellement, de nombreuses communautés acceptaient les « double-esprits » comme des individus aux dons particuliers. Etre moitié homme, moitié femme leur permettait une meilleure compréhension de la dimension sacrée du monde.

Avec la colonisation, les pressions du pouvoir visent à bannir tous les comportements jugés « immoraux et licencieux ». Pourtant, cette compréhension du monde multi-genrée demeure et depuis plus d’une décennie, des réalisateurs autochtones se sont emparés de l’outil filmique à la fois pour défendre les droits LGBTI mais également pour explorer ces croyances plus tolérantes ainsi que les rôles socio-religieux plus inclusifs. Le Festival Ciné Alter’Natif vous propose d’aborder cette thématique à travers une sélection de films inédits en France.

Aviliaq, d’Alethea Arnaquq Baril (Inuit), Canada, 2014, 15mn, VO ST FR Exclusivité !
Fiction située dans une communauté inuit dans les années 1950, Aviliaq raconte l’histoire de deux jeunes femmes qui ont du mal à imposer leur amour dans un nouveau monde dirigé par des étrangers.

Drunktown’s Finest, de Sydney Freeland (Navajo), USA, 2014, 78mn, VO ST FR Exclusivité !
Trois jeunes navajo s’efforcent d’échapper à la dureté de la vie sur une réserve indienne. Nizhoni a été adoptée et élevée comme une chrétienne par une famille blanche. Felixia, transsexuelle, rêve de devenir une top-modèle. Sickboy va devenir père et souhaite s’engager dans l’armée afin de mettre de côté son passé teinté de délinquance et de rébellion.

Présenté en avant-première au Festival de Sundance, le premier long-métrage de Sydney Freeland a aussitôt été porté par un buzz médiatique tant il bouleverse les représentations habituelles des Amérindiens dans les films de fiction américains. Porté par un casting en majorité navajo et produit par Robert Redford, Drunktown’s Finest a su conquérir un large public grâce à la force du scénario mais également au talent indéniable de ses acteurs. Pour Carmen Moore (Navajo), qui incarne Felixia John, le fait qu’elle ait obtenu le rôle est, en soi, révolutionnaire : « Dans la plupart des films hollywoodiens, c’est une femme qui joue un personnage transgenre, ou bien un homme qui porte une perruque et qui essaie de se faire passer pour une femme. Il est très rare que des transgenres soient choisis. Ce film a brisé cette tendance. Il faut quelqu’un avec un grand esprit créatif et beaucoup de détermination pour faire un tel film ».

Débat en présence de Sydney Freeland, réalisatrice navajo du film Drunktown’s Finest.

Programmation complète :
http://delaplumealecran.org/pdf/FCAN2015_DDPFinal.pdf

Date : le vendredi 2 octobre 2015 à 20h30
Lieu : Cinéma La Clef, Paris 5e
Tarif : 6,50€, réduit 5€


Le 6e Festival Ciné Alter’Natif continue jusqu’au 10 octobre 2015 à Paris, Nantes, Grenoble et La Turballe

sous le patronage de la Commission nationale française à l’UNESCO

Le Festival Ciné Alter’Natif est de retour avec une large sélection de films représentatifs de la richesse de la production amérindienne récente. Depuis 2009, cet événement unique en Europe est le seul à se consacrer intégralement au cinéma amérindien et à célébrer les créations autochtones, tous genres et tous formats confondus.

« Chaque séance est l’occasion pour le public français de rencontrer les réalisateurs amérindiens invités et de découvrir leur vision du monde, explique Sophie Gergaud, coordinatrice et co-fondatrice du Festival Ciné Alter’Natif. Avec 9 films sur 10 en exclusivité française et plus de la moitié des films sous-titrés pour l’occasion, le Festival souhaite refléter la diversité des nations amérindiennes et illustrer la vitalité et la créativité de leur expression cinématographique, ainsi que leur place grandissante dans les médias contemporains ».

Au programme du #FCAN2015 :

- 7 séances thématiques (cliquez sur les liens pour les découvrir) : Double-esprits, Femmes !, (anti-)Héros de nos imaginations, Dessine-moi une histoire, Corps et graphie, Parcours de vie, Echos de la Terre

- 4 invités amérindiens  : Sydney Freeland (Navajo), Steven Paul Judd (Kiowa/Choctaw), Concepción Suarez Aguilar (Maya), Anna-Paula Hönig (Quichua).

- 3 récompenses : le Prix du Public, le Prix du meilleur film d’animation et le Prix Jeunesse qui récompensera le meilleur court-métrage de la sélection « Parcours de vie » préparée par plus de 300 jeunes de la région nantaise.

- 2 soirées conviviales et solidaires (en accès libre) à Paris le 3 octobre et à Nantes le 10 octobre à partir de 19h

Découvrez la bande-annonce du festival ici, ainsi que le programme complet en téléchargeant le catalogue du festival ici ou en le consultant sur notre site internet.
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Le Festival Ciné Alter’Natif est organisé par De la Plume à l’Ecran, association nantaise qui met en valeur et diffuse le cinéma amérindien en France. Avec le soutien financier de la Mairie de Nantes, de la Région Pays-de-la-Loire, du Cedidelp et de Tobacco Row Montana.

Les Lieux du festival
À NANTES • Cinéma Le Concorde • le DIX
A PARIS • Cinéma La Clef
A GRENOBLE • Cinéma Le Club
A LA TURBALLE • Cinéma Atlantic

Contacts presse
Christian Véron
communication_fcan@delaplumealecran.org
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