Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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Université "Décolonisons les Arts" - Rencontres avec deux femmes artistes autochtones du Canada : Kim O’bomsawin (réalisatrice Abénakie) et Maya Cousineau-Mollen (poétesse Innu) - Paris les 14 et 17/12/18

publiée le 07/12/2018 par CSIA-Nitassinan

Le CSIA-Nitassinan vous invite à participer aux deux événements (les 14 et 17 décembre 2018) organisés par nos amis du collectif Décoloniser les Arts, dans le cadre de son Université "Décolonisons les Arts" hors série du lundi 17 décembre prochain, en présence de deux femmes artistes autochtones du Canada : Kim O’bomsawin (réalisatrice Abénakie) et Maya Cousineau-Mollen (poétesse Innu).

Projection spéciale "Ce Silence qui Tue"

Vendredi 14 décembre 2018 - 18h30

à la galerie CANOPY
19, rue Pajol
75018 Paris

Entrée libre sur réservation obligatoire (nombre de places limitées) : decoloniserlesartsenfrance@gmail.com

Ce Silence qui tue
de Kim O’Bomsawin (Abénakise), 2018, Canada, 76mn
Prix "Long-métrage magistral" au Festival Reelworld de Toronto

"1181 femmes autochtones assassinées ou disparues au Canada. C’est ce que la GRC a annoncé en 2014, et ce nombre ne cesse d’augmenter. Comment cette situation peut-elle perdurer dans un pays qui se veut un modèle en matière de droits humains ?"

Ne manquez pas cette occasion unique de voir l’excellent documentaire de Kim O’Bomsawin, en sa présence !


Université Décolonisons les Arts - Hors Série

Lundi 17 décembre 2018 - 17h30-21h

La Colonie
128, rue La Fayette
75010 Paris
Métro : Gare du Nord / Gare de l’Est / Poissonnière

L’association Décoloniser les arts organise sa troisième université dans une version hors-série ! Rencontre avec Maya Cousineau-Mollen et Kim O’Bomsawin, artistes des Premières Nations du Canada, pour échanger sur la représentation des minorités, le positionnement et la responsabilité des artistes quand il s’agit de s’emparer des sujets historiques ou mémoriels.

Le contexte...

En juillet dernier, les metteur.e.s en scène Robert Lepage et Ariane Mnouchkine annoncent que la pièce de Lepage Kanata sera jouée au Théâtre du Soleil (elle débute samedi 15 décembre 2018). Au Canada, parmi les peuples autochtones, des artistes, des responsables du monde culturel et muséographique, des cinéastes et des universitaires ainsi que le directeur artistique du festival Présence autochtone leur adressent alors une lettre ouverte : « Encore une fois, l’aventure se passera sans nous, les Autochtones » (Le Devoir, juillet 2018). Elles et ils s’étonnent de ne pas avoir été consulté.es et qu’aucun.e autochtone n’ait été invité.e à jouer.

Fidèle à son principe de ne pas « parler à la place des autres », l’association Décoloniser les Arts – maintes fois sollicitée pour s’exprimer sur la polémique qui s’est développée durant l’été autour de la lettre des artistes autochtones, interprétée à tort comme de la censure – a invité deux des signataires à prendre la parole en France sur les questions de narration et de représentation des Premières Nations.

Cette rencontre permettra d’aborder des notions telles que la représentation des minorités, le positionnement ou encore la responsabilité des artistes quand il s’agit de s’emparer de sujets historiques ou mémoriels.

Kim O’bomsawin

D’origine abénakise, elle a récemment terminé un long métrage documentaire "Ce silence qui tue" sur les femmes autochtones assassinées et disparues au Canada (Canal D et APTN) et "Du teweikan à l’électro" (Radio-Canada/ARTV/CBC North), qui propose un retour aux sources de la musique des Premières nations à travers le portrait de trois jeunes artistes.
Elle travaille actuellement à la réalisation de plusieurs projets de longs métrages documentaires, dont un sur la justice autochtone et un autre sur l’enfance.

Maya Cousineau-Mollen

Innue, elle a commencé à écrire de la poésie dès l’âge de 14 ans. Son premier recueil de poésie doit paraitre à l’automne 2019. Conseillère en développement communautaire pour le compte de la firme EVOQ Architecture, Maya poursuit son travail auprès des communautés pour la reconquête de leur empreinte culturelle et historique et afin de l’exprimer via la poésie de l’architecture. Maya Cousineau-Mollen est également coprésidente du réseau de la stratégie urbaine pour la communauté autochtone de Montréal. Elle fait partie de la Wolfpack street patrol qui regroupe des bénévoles des premières nations et québécois afin d’apporter un soutien aux itinérants.

https://www.facebook.com/decoloniserlesarts/