Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques

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Séminaire Questions Autochtones Contemporaines : "L’autochtonie aux marges de l’État" (22/03/12)

publiée le 17/03/2012 par CSIA-Nitassinan

Séminaire Questions Autochtones Contemporaines (IRIS-EHESS)

Prochaine séance du séminaire :
L’autochtonie aux marges de l’État

Jeudi 22 mars, de 9h – 13h

à l’EHESS
105, Bd. Raspail - en salle 5

- Nicolas Richard, (CNRS – CERHIO Université de Rennes 2) « La guerre du Chaco ou le temps des fournis. Régimes d’altérité et régimes d’historicité dans le Chaco boréal »

La « guerre du Chaco » (Bolivie, Paraguay 1932-35) opposa deux armées nationales pour le contrôle d’un vaste territoire – le Chaco boréal – qui s’était jusqu’alors maintenu en marge des souverainetés étatiques et qui était peuplé par une multiplicité de groupes amérindiens. Cette guerre fonctionne donc d’une part comme un conflit conventionnel entre Etats nationaux et d’autre part comme une campagne militaire d’occupation et d’annexion des derniers territoires indiens « libres » de la région. A partir du corpus oral « mémoires indiennes de la guerre du Chaco » (programme ANR 2007-2011), il s’agira de réfléchir sur le statut et le fonctionnement de ces mémoires non-nationales de l’événement. Partant des terrains menés dans le Chaco, nous soulèverons trois types de problèmes ou difficultés : a) de définition du « sujet » mémoriel ; b) de définition ou d’inscription temporelle ou historique de l’événement ; c) des supports et des formes matérielles d’inscription de ces mémoires.

- Alexandre Surrallés (CNRS-LAS) : « Droits humains, territoires autochtones et non-humains. »

Le système des droits humains des Nations Unies a été enrichi par la Déclaration de 2007 sur les droits des peuples autochtones. Cette Déclaration affirme l’autodétermination des peuples autochtones à l’intérieur de leurs territoires comme étant un droit humain. Cependant, bon nombre de ces peuples autochtones considèrent qu’ils partagent leur territoire avec d’autres non-humains, mais néanmoins "personnes". Dans mon exposé, je voudrais explorer quelques-unes des conséquences de ce curieux paradoxe, à partir d’une brève étude comparée du droit autochtone actuel avec celui du XVI siècle et de l’analyse de quelques processus récents d’actes juridiques d’autodétermination en Amazonie.

Résponsables :

- Jonathan Friedman (EHESS - IRIS)

- Natacha Gagné (U d’Ottawa)

- Paula López Caballero (El Colegio de México - CERI-Sciences Po)

- Marie Salaün (U Paris V et EHESS-IRIS)